> Faustine aura un peu de mal à se réveiller. Tandis que je suis déjà descendu tôt pour jouer (et ce coup ci gagner) et nous payer un petit déjeuner.
Après deux jours à passer beaucoup de temps dans les salles de jeux, j’ai eu l’impression de passer la nuit à entendre ces bruits.
On traine un peu à l’idée du nombre de kilomètres que l’on doit faire dans la journée pour se rendre au Grand Canyon et pour revenir après à Kingman.
Vers 9h, alors que l’on est en train de finir de ranger nos bagages, quelqu’un toc à la porte. Pas le temps d’aller ouvrir que la femme de ménage utilise son pass pour rentrer. « Juste pour vérifier si les clients sont déjà partis » et repart sans faire d’excuses ! Hallucinant !
Le barage à l'entrée de l'Arizona
> On perdra le reste du gain de la matinée dans les manchots avant de retourner à la voiture. Le principal problème de la journée sera l’itinéraire : nous avions pris quelques infos avant de partir, mais l’on s’aperçoit qu’il nous manque un bout de trajet !
On récupère des cartes gratuites à l’accueil de l’hôtel, mais cela ne servira pas à grand-chose, car nous allons dans un autre état : l’Arizona.
Nous passons sur le barrage Hoover, qui est sur le fleuve Colorado à la frontière entre le Nevada et l’Arizona. L’édifice est impressionnant. Nous continuerons notre route presque sans virages pendant plusieurs heures.
Faustine aura un peu le mal des transports, ce qui occasionnera un arrêt dans une petite station service un peu old school. On finit par sortir des paysages désertiques pour rentrer dans des zones de plus en plus boisées.
Le Grand Canyon
Les oiseaux au coeur du Canyon
> Un peu plus de 4 heures après avoir quitté Las Vegas, nous arrivons à l’entrée du parc. On paye 25 $ et on va se garer près d’un des premiers points de vue du Canyon.
Il est déjà presque 4 pm. Première rencontre avec ce lieu. Nous ne sommes pas au cœur du village, ce qui fait qu’il n’y a pas grand monde et donc pas beaucoup de bruit.
On se pose un peu pour entendre l’absence de bruit et voir évoluer les oiseaux (peut être des corbeaux ou vautours ou faucons), qui utilisent les courants ascendants d’air chaud comme les parapentistes.
On commence ensuite une petite balade qui nous fera longer le Grand Canyon pendant plusieurs kilomètres.
> C’est assez impressionnant de voir ce plateau qui a été creusé par un cours d’eau au fil des siècles.
Petite descente dans le Canyon
Nous reprenons la voiture après avoir vu un « petit musée » (plutôt une cabane de ranger) avec des informations géologiques, ainsi que sur la faune et la flore autour et dans le Grand Canyon.
Nous arrivons dans le petit village à l’intérieur de ce parc d’état : Grand Canyon Village. D’ici on commencera à descendre une piste qui va au fond du Canyon.
L’odeur sur le début du sentier nous permet de savoir que le chemin est fréquemment emprunté par des mulets (pour information, car je ne m’étais jamais penché sur la question, j’ai découvert qu’un mulet est un croisement entre un âne et un cheval.
Pour ceux que cela intéresse bien sûr !).
Un des nombreux écureuils présent au sein du Canyon
> Il commence à se faire tard, donc nous décidons de ne pas trop descendre et de remonter. Il nous reste pas mal de route pour retourner dormir à Kingman (Cela nous permet de ne pas être trop éloigné de l’étape de demain).
En retournant à la voiture, on verra plusieurs cerfs et biches en train de traverser une ligne de chemin de fer, sans avoir l’air de trop se soucier des voitures. Il s’agit d’un petit troupeau, avec quelques Bambis.
Nous en recroiserons sur les bas côté quand nous traverserons le parc en repartant. On va tout doucement en voiture, ce qui fait très safari. Beaucoup d’écureuils ont aussi pu êtres observés dans le canyon et dans les bois aux alentours.
Les animaux ne sont pas très farouches.
Direction le motel
> Nous repartons quand la nuit tombe et aurons le droit à un magnifique coucher de soleil dans les tons violets sur la plaine.
Nous continuons dans le noir complet en roulant à la limite de vitesse 65mph lorsque j’aperçois sur le bord de la route une énorme masse, je donne un grand coup de volant qui fait paniquer un peu Faustine qui lisait.
Nous n’étions pas loin de rentrer dans un énorme cerf, de la taille d’une vache en plus haut ! Ouf.
Nous nous arrêtons prendre de l’essence pour éviter la panne sèche. Cela fait un peu bizarre quand on va dans les toilettes qui ne sont pas directement dans la station. On se dit que l’on pourrait vite basculer dans le film d’horreur, seul dans la nuit, dans un coin perdu bien glauque…
Notre soirée au motel
> Nous arrivons à Kingman. La ville est très grande et recouvre l’horizon. Nous n’allons pas visiter la ville, mais nous espérons réussir à trouver l’hôtel, car nous n’avons pas de plan.
La porte du motel que Baptiste essaiera de bloquer...
Juste l’adresse. Par chance (et par organisation US) une des premières sorties vers la ville indique le nom de notre rue. L’hôtel semble, comment dire. « Typique », genre banlieue de LA dans The Shield.
Le motel est d’entrée de gamme et le patron nous accueil derrière une toute petite fenêtre et nous donne clés et télécommande à travers une petite fente dans la porte. On se dit que s’il prend autant de précautions, c’est bien qu’il doit y avoir une raison ?
À quoi doit-on s’attendre ? Plusieurs camions de routiers bordent les routes et les parkings alentours. On commence un peu à devenir parano sur ce qu’il pourrait arriver ce soir.
On fait attention à ne rien laisser en vue dans la voiture et dans un petit souci de sécurité, je barricade la porte avec un gros fauteuil. Faustine est morte de rire.
> Nous mangerons des plats préparés dans la chambre puisque nous avons un micro-onde. Cela sera un plateau mexicain un peu fade et des « corn-dogs », qui sont des bâtonnets composés d’une saucisse empalé sur un bâton de bois et enrobée d’une sorte de pain sucré au miel….
Oui rien qu’à le décrire c’est étrange, donc je vous laisse imaginer le goût. Pas terrible et même un peu écœurant.
Nous avons aussi trouvé un Kit Kat king size à 8 barres. On se couche tôt pour partir tôt demain.