Lundi 27 juin 2011
Nous devons partir 2 jours sur le Mékong ce matin mais Faustine s’est réveillée toute la nuit à cause de la douleur de son aphte. Aphte sur la lèvre inférieur donc douleur, difficulté pour parler et manger car sa lèvre est très enflée. Sa lèvre commence à dégonfler un peu et elle accepte de venir avec moi. (Elle voulait que je parte tout seul.)
On passe à la pharmacie pour acheter un gel spécial aphte et des antibiotiques à large spectre.
Ce n’est pas un bus couchette mais il y a de l’espace et le bus n’est pas plein. Nous partons à 7H45 de Saigon. Avant de partir de l’hôtel nous avons réservé à nouveau l’hôtel pour le 28/06 car celui où nous étions nous a plu.
L’avion est déjà réservé, pour Siem Reap et hier soir j’ai reçu une confirmation pour le pavillon indochine de Sieam Reap pour une suite bungalow de 4 jours avec voiture climatisée et chauffeur pour visiter les temples d’Angkor.
Après un peu moins de 2H de route, nous arrivons au Mékong, 2 bateaux nous attendent. Nous partons naviguer sur le Mékong en partant d’un bras assez large pour rejoindre un bras plus étroit bordé de palmiers et autres arbres.
Au début nous voyons essentiellement de la végétation, le paysage est magnifique. Nous apercevons à travers la végétation les maisons des gens qui habitent sur le Mékong. Quelques bateaux nous croisent.
Sur le chemin le chauffeur descend précipitamment de sa chaise, il ralenti les moteurs et vient près de nous, démonte le plancher du bateau. Là nous voyons le moteur et surtout l’eau dans le fond du bateau. Es-ce normal ? Pourquoi il a l’air inquiet ?
Là il enlève un bout de tissu enroulé autour du tuyau qui fuit +++ , de l’eau apparemment.
On se pose des questions, es-ce grave ? et puis on se dit que le 2ème bateau est derrière nous, au pire il nous récupère.
Là il reçoit un appel. Par la suite quelqu’un nous informe que le 2ème bateau à aussi un problème de moteur !!!
Mais c’est quoi ce bordel, comment peuvent-ils nous faire prendre des bateaux aussi vieux et abimés.
Avant de manipuler le moteur, il l’avait arrêté mais on n’avait pas vu comment.
En fait pour le rallumer il a juste mis en contact 2 fils dénudés à 20cm de l’eau de la cale. Bon bah on va croiser les doigts pour arriver à bon port.
Nous finissons par arriver sur le bord, on accoste, nous marchons sur des bandes de terre entre les palmiers. Nous arrivons près de quelques bâtisses en bambou. Nous devons passer un pont pour les rejoindre.
C’est un pont fait de bouts de bois. 1 pour les pieds et 1 de chaque côté pour se tenir. Une fois passé de l’autre côté on se rend compte qu’il y a un pont normal plus loin…
On s’installe à table, il n’est pas 11H, on se demande donc ce que l’on attend.
En fait on attend l’autre bateau qui n’est toujours pas là à cause de son problème de moteur. Ils finissent par arriver.
En attendant des vietnamiennes du village prépare une table avec des poissons très bizarres. Poisson qui est calé droit avec des bouts de bois, il a encore toutes ses écailles. On dirait qu’il a été frit.
Pas très appétissant quand on voit sa tête. On finit par se dire qu’on va devoir le manger.
Il y a 1 serveuse par table, nous sommes 6 par table, elle se met en bout. Arrive un poisson, elle enfile des gants à usage unique (ce que je doute qu’elle fasse quand nous ne sommes pas là) elle nous fait alors des spring rolls. A l’aide de feuilles de riz, nouilles, menthe et ce fameux poisson. Plutôt pas mal en fait.
Nous n’avons pas le choix du menu, ce qui fait que l’on mange vraiment local. Le poisson est exclusivement pêché dans le Mékong. J’espère qu’il n’est pas aussi pollué que celui-ci. Elle nous sert ensuite des nems. Vient le moment de la soupe.
Pleins de légumes dans la soupe qui mijote sur la table sur un réchaud avec des crevettes non décortiquées.
Vient ensuite le poulet curry et le riz, les légumes « spinach ». Les vietnamiennes qui viennent de Dalat, à notre table n’arrête pas de nous inciter à manger ou même à nous servir.
Ananas en dessert, le repas est simple mais moi j’aime bien, Faustine moins.
Une petite averse nous fait peur mais c’est bon on part prendre une pirogue à 4 (avec un couple de hollandais), c’est sympa, pas de moteur et donc c’est calme.
A l’arrivée on embarque sur des chariots tirés par des motos. On se retrouve à 8 avec 3 couples de hollandais. Après quelques minutes on arrive à un atelier de confiseries à la noix de coco. Ils expliquent les étapes du process mais ça sent un peu le fake. On achètera quand même quelques bonbons coco car ils sont bons.
On reprend un plus gros bateau pour se rendre chez des apiculteurs. Ils jouent avec les abeilles, ça sent aussi le gros fake mais on a le droit à des fruits frais et à un concert de musique locale. Très grosse averse, heureusement nous sommes encore sous les toits de palmiers.
On attend que ça passe et on part visiter une fabrique de bricks (briques).
On revient au bus en bateau et c’est partie pour 2h30 de route jusqu’à Can Tho ponctuées par des averses énormes de pluie qui remplissent les caniveaux et parfois même les routes. Nous arrivons à l’hôtel de Can Tho et par chance il ne pleut plus.
L’hôtel à l’air de gamme moyenne voir basse. Voyons voir ce qui nous attend. Au rez-de-chaussée devant la réception il y a la salle de repas. Nous prenons notre clé, le logement étant compris dans le tour de 2 jours, nous ne savons pas à quoi ressemble les chambres. Pas d’ascenseur, nous sommes au 3ème étage. La propreté de l’escalier nous inquiète quant à la propreté de la chambre.
Notre intuition se confirmera à l’entrée de la chambre. 2 lits séparés mais pas grave, fenêtre avec barreaux, je n’ose pas ouvrir le rideau de peur de devenir allergique à la poussière tellement il en est rempli. Je trouve la salle de bain.
Après un hurlement de surprise on se rend compte qu’on risque de dormir au milieu des cafards. En tout cas pas celui que j’ai vu car il a pas fait long feu devant la chaussure de rando de Baptiste (protégée par un sac plastique pour éviter d’en mettre partout).
Il s’avère qu’il y en a déjà sous les lits qui sont morts eux. A quand remonte le ménage ???
La baignoire est fissurée, tout est sale, âbimé.
Nous sortons pour manger. Evidemment la compagnie où on a pris l’excursion fait toutes les économies possibles (The Sinh Tourist). Nous sommes au plus loin du centre-ville et le repas du soir n’est pas compris, du coup on doit faire plusieurs kms pour aller manger.
Nous n’avons qu’une carte du centre-ville donc il faut trouver le chemin un peu par hasard avec l’explication du guide qui dit à gauche puis à droite. Débrouille-toi avec ça.
Nous marchons, nous finissons par montrer notre carte à une agence de tourisme, elle nous indique vite fait la direction. Nous finissons par nous retrouver sur le plan.
On arrive à la rivière qui longe la centre-ville. On s’en approche, on marche un peu le long de celle-ci avant de partir à la recherche d’un petit restaurant.
Baptiste regarde le plan et les restos conseillés dans le guide, moi je regarde autour, la rivière, la rue, les gens. Le coin est plutôt sympa, bien entretenu.
Je vois des gens se balader, téléphoner. Nous nous dirigeons tout au bord de la rivière, au bout de quelques secondes je me dis « tien, c’est la femme qui était au tel tout à l’heure à côté de nous ! ». Pas difficile à repérer, elle porte comme un pyjama, un pantalon en coton rouge à fleurs et haut manche longue pareil.
Nous nous éloignons de la rivière pour rejoindre la route, où se trouvent des restos, on s’arrête pour regarder l’adresse exacte des restos conseillés. Je vois la femme en rouge qui nous suit, je trouve ça bizarre.
Elle s’arrête à quelques mètres de nous, quelqu’un vient nous demander d’où on vient, où on va.
Conversation terminée nous reprenons le chemin, la femme nous suit de nouveau. Je préviens Baptiste. On fait demi-tour.
Si elle fait également demi-tour ce n’est pas une coïncidence. Pendant qu’on discute elle rejoint quelqu’un sur un scoot.
Quand nous faisons demi-tour elle nous suit de nouveau. Là, y’a vraiment un problème. On ne sait pas pourquoi elle nous suit mais ce n’est pas net. Je dis à Baptiste qu’on se retourne et on la prend en photo, au moins elle arrêtera de nous suivre.
Nos regards s’étant déjà croisés au moins 5,6 fois, on se retourne et on la voit partir en courant à travers l’esplanade. Elle a dû se dire qu’elle était vraiment grillée.
Le resto n’est qu’à quelques mètres, nous y entrons, elle est sur le scooter, une fois dans le restaurant on ne la voit plus, elle a dû partir. Durant notre séjour, des hôteliers nous on déjà dit de faire attention aux pickpockets. Pour le retour à l’hôtel nous ferons attention.
Le resto est sympa, les plats sont bons. Plusieurs tables sont réservées et au milieu du repas une flopée d’allemands arrivent (env 15 pers), en plus de nous + les quelques autres européens. On se dit que le resto doit être bien recommandé dans les guides.
Nous rentrons à l’hôtel, pas de nouveaux cafards, l’araignée est toujours là. La clim est éteinte, quand on veut l’allumer : rien !
On descend à l’accueil, le mec monte avec nous et 2 autres télécommandes (comme si on était assez bête pour ne pas distinguer si c’est la télécommande qui est morte ou la clim). Il appelle quelqu’un et nous fait changer de chambre.
La nouvelle chambre est dans le même état. Baptiste inspecte la chambre, et un cafard encore plus gros pour cette chambre ! Après un échec pour l’écraser avec la poubelle, le 2ème truc qui me passe par la main est une tong de l’hôtel.
De toute façon elle est par terre au milieu des cafards d’habitude.
Il y a une fenêtre qui donne sur la rue avec un voilage pour nous cacher du soleil demain. De toute façon c’est 6H40 en bas pour le petit déjeuner. Il y a également un lézard et pleins de fourmis qui passent sous le lit. On hésite à changer d’hôtel et puis on se dit qu’on l’a payé indirectement dans le prix de l’excursion.
Stratégie anti insectes oblige. Sur les deux lits, on en met un au milieu de la pièce. Pour la douche, Baptiste tentera d’en prendre une, pour moi ce sera à la lingette rafraichissante en attendant notre bon hôtel de demain soir à Saigon.
Comment faire pour qu’aucun insecte ne finisse dans notre lit cette nuit ? Là on dit merci à la petite sœur pour le gel hydro alcoolique.
Après un essai convaincant sur quelques fourmis, je fais le tour du lit, 2 fois d’ailleurs avec du gel. 1 flacon entier y passera mais on est un peu rassuré au pire ça nettoiera un peu la chambre parce que dans celle-ci aussi il y a des cafards morts sous l’autre lit.
Nous dormirons du mieux que nous pourrons. A oui, Baptiste à bouché tous les orifices de la SDB (évier, baignoire et trous dans les murs et du sol) avec du papier wc pour éviter les nouveaux colocataires.